vendredi 31 octobre 2014

Printemps noir?






Blaise Compaoré n’est plus président du Faso. 48 heures auront suffi à une jeunesse déterminée pour en venir à bout de celui qui s’est maintenu 27 ans au pouvoir après avoir renversé son ancien compagnon de lutte, Thomas Sankara, le révolutionnaire. 

Il est trop tôt pour crier à une victoire totale. Les difficultés politiques et militaires faisant suite aux printemps arabes commandent à la prudence. L’Afrique noire avait déjà été visitée par un vent d’espoir lors des soulèvements démocratiques des années 90. Mais la stagnation politique, économique et sociale qui en a résulté n’a pas été à la hauteur des attentes. Sans compter que l’opacité des négociations entre les leaders de l’opposition burkinabè, les chefs militaires, Blaise Compaoré… et l’ambassadeur de France ayant eu lieu sous le parrainage du Mogho Naba est suspect. Quels compromis a-t-on fait pour qu’un ancien aide de camps de Compaoré, en l’occurrence le général Honoré Traoré, se proclame président de la transition, alors que la foule rassemblée semble avoir porté son choix sur Kouamé Lougué, chef d’Etat major déchu? Dans tous les cas, les conditions de transparence devront être garanties. Enfin, quel est le rôle de la France dont les chaînes radio et télévisées cachent à peine leur hommage à Blaise Compaoré, cette marionnette de France en Afrique de l’ouest, l’auréolant des titres de « stabilisateur » et de faiseur de paix dans la sous-région?

Nonobstant tous ces points d’ombre, il y a des raisons d’être fier du pays des hommes intègres. La tenue d’ensemble du mouvement est appréciable. Les forces vives et l’armée, clés de voûte de cette révolution, ont fait preuve de retenue à l’égard de la population, quoique d’abord hésitantes, voire répressives. Elles ont évité des combats généralisés entre soldats fidèles des camps opposés. Elles méritent le qualificatif de « forces citoyennes ». Mais le plus grand honneur revient à ces masses qui se sont levées comme un seul homme, mobilisé par "le balai national" dans les villes du pays : Entres autres Ouagadougou, Bobo Dioulasso et bien sûr Koudougou « la rebelle ». Elles scandent un message clair à l’endroit des potentats qui caressent l’idée de se maintenir indéfiniment au pouvoir en tripatouillant la constitution : « C’en est trop ! Le pouvoir appartient au peuple. Il le donne à qui il veut. Qui tente de le confisquer crée son propre malheur ». Cela est également un message implicite aux peuples qui hésitent à revendiquer leur droit : « Vous aussi, vous pouvez y parvenir ». L’effet contagion peut suivre. Bien rusé le président qui se maintiendra contre le gré de ses gouvernés, comme à leur issue. Bien dociles les peuples qui demeureront calfeutrés dans leur peur des représailles, ces obstacles sur le chemin de sa liberté. 

Espérons que la révolution burkinabè ne soit pas un printemps noir, terme d’ailleurs insignifiant sous les tropiques, mais bien une révolution contagieuse s’étendant au-delà du pays et du continent. 

Rodrigue Naortangar, sj.

mercredi 29 octobre 2014

When I was 5 years old, my mother always told me that happiness was the key to life. When I went to school, they asked me what I wanted to be when I grew up. I wrote down ‘happy’. They told me I didn’t understand the assignment, and I told them they didn’t understand life (John Lennon)

mardi 28 octobre 2014

La tentation de domestiquer Dieu en temps de conflit est grande. Cela est trahison de son altérité.

lundi 27 octobre 2014

RDC: Docteur Mukwenge, une Afrique qui gagne (par Pascal Djimoguinan)


            Ce mardi 21 octobre 2014, le docteur Denis Mukwenge a reçu le prix Sakharov 2014 pour son travail auprès des femmes victimes de violences sexuelles dans les conflits armés dans l’est de la République démocratique du Congo. Le prix Sakharov est une distinction de l’Union européenne qui récompense les actions en faveur des droits de l’homme.
            Fils d’un pasteur protestant, il a d’abord fait ses études primaires et secondaires à Bukavu avant de se rendre à Kinshasa où il fit deux années de polytechnique à l’UNIKIN. Finalement, il optera pour la médecine qu’il étudiera à la faculté de médecine du Burundi d’où il sertira en 1983. Après ses premiers pas comme médecin à l’hôpital Lemera au sud de Bukavu, il optiendra une bourse pour aller se spécialiser en gynécologie à l’université d’Anger en France. Il reviendra travailler à Bukavu où il se spécialise dans la prise en charge des femmes victimes de viols collectifs. Il est reconnu comme l’un des spécialistes mondiaux du traitement des fistules obstétricales (cette communication anormale entre la vessie et le vagin ou entre le la vessie et le rectum, survenant habituellement à la suite  d’accouchements compliqués, mais ici survenant à la suite de viols collectifs)..


Le docteur Denis Mukwenge a connu plusieurs menaces dans le Congo en guerre et sa vie a été mis en danger. Une première fois, en 1996, alors que l’hôpital où il travaille a été sauvagement détruit et que plusieurs malades et infirmiers ont été massacrés, il s’en est sorti miraculeusement et s’est réfugié à Nairobi au Kenya avant de retourner continuer son travail au Congo. Une deuxième fois, le 25 octobre 2012, il est victime d’une agression. Son gardien est abattu, sa voiture incendiée et lui-même ligoté. Il doit la vie aux gens du quartier qui se portent à son secours. Il va s’exiler quelques mois en Belgique avant de revenir au Congo, « non pour être martyr mais pour vivre et pour faire son travail. »
Le docteur Denis Mukenge a reçu plusieurs pris ; on a même pensé qu’il recevrait le prix Nobel de la paix 2014 ; Maintenant, c’est le parlement européen qui le récompense.
            Il est toujours heureux de voir qu’au milieu de tous les maux qui minent l’Afrique, il y a des hommes et des femmes qui se tienne debout et qui continuent de travailler. C’est le signe que l’Afrique ne sombrera pas. Grâce au dévouement de certains de ses fils et filles, l’avenir s’éclaira. Je crois en cette Afrique qui bientôt sortira de sa torpeur !


dimanche 26 octobre 2014

"Tu aimeras ton prochain comme toi-même." ( Mt 22, 34-40).

samedi 25 octobre 2014

They who engaged with salvation of their neighbor will gain more by a humble modesty than by an authoritative manner, and will gain victory sooner in retreat that in combat (Ignatius of Loyola).

vendredi 24 octobre 2014

A tiger does not claim his tigritude, it acts (Wole Soyinka).

jeudi 23 octobre 2014

The family is where we are formed as people. Every family is a brick in the building of society (Pope Francis).

dimanche 19 octobre 2014

samedi 18 octobre 2014

vendredi 17 octobre 2014

Die Güte des Menschen ist eine Flamme, die zwar versteckt, aber nicht ausgelöscht werden kann (Nelson Mandela)

jeudi 16 octobre 2014

Djerassem Le Bemadjiel, Ministre tchadien du petrole/www.itie-tchad.org
Djerassem Le Bemadjiel, Ministre tchadien du petrole/www.itie-tchad.org

Quelqu´un me disait un jour que, les noms transparence et Tchad ne peuvent être employés dans une même phrase. Je médite encore jusqu´aujourd´hui sa maxime quand, j´apprends que le Tchad a atteint, selon le Ministre tchadien du pétrole sur sa page Facebook, la conformité aux exigences de l’ITIE ( Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives).Il trouve que c´est un grand pas dans la gouvernance et la transparence du secteur extractif minier et pétrolier q´il dirige.
Je suis tentée de me réjouir avec lui mais une chose me retient: les récents évènements qui se sont déroulés à N´Djaména. La crise des carburant qui survient du jour au lendemain et personne n´arrive à expliquer aux tchadiens comment? Est-ce cela la transparence Messieurs les Gouvernants?
Sans jouer les trouble-fêtes, je crois qu´on se moque là de la population. Comment un peuple peut apprécier et juger la politique des biens publics si elle ne recoit et ne peut exiger aucune explication de ceux qui détiennent les clés de sa richesse?
De quelle conformité et suivant quel critère le Tchad a atteint ces exigences quand on sait tous que le sac de ciment se vend encore à 12 000 frs CFA dans ce pays et que les régions productrices de ciment et du pétrole n´ont rien (à vu d´oeil quand vous passez par Doba et Pala ainsi que leurs chefs lieux) gagné de leur 5% sur les revenus de vente de ces produits?
Les avantages de cette conformité devrait en principe être une bonne gestion des recettes provenant des ressources minières et l’amélioration de la gestion de ces ressources afin de favoriser une plus grande stabilité économique et politique. Nous avons une stabilité politique contre le silence des Tchadiens. L´économie tchadienne elle, elle est instable qu´embryonnaire.
Disons que le Tchad, en adhérant au processus de l’ITIE, voulait faire bénéficier en toute transparence au peuple tchadien de ses richesses minières et pétrolières, faisant ainsi de ce secteur un véritable levier de développement socio-économique de notre pays. Qu´en est-il aujourd´hui? Le peuple tchadien jouit-il réellement de ses richesses? Allez-y interroger le quotidien de ce peuple. Il parle de lui-même.
De grâce, veuillez ne pas troubler la quiétude des Tchadiens certains matins avec des nouvelles pareilles. Comme blagues, elles sont de mauvais goût. Comme informations, elles laissent de marbre le commun des mortels tchadiens. Les conformités et les exigences, ont en connaît d´autres.
J´ai dit!

Réndodjo Em-A Moundona.

mercredi 15 octobre 2014

No form of violence can ever be excused in a society that wishes to call itself decent (Nelson Mandela).

mardi 14 octobre 2014

Du lien entre Évangélisation et Colonisation ?

Du lien entre Évangélisation et Colonisation ?
« L’évangélisation ne se sépare pas de la colonisation. Pour différentes l’une et de l’autre qu’elles soient, elles ne s’opposent pas, elles s’accordent même sur la tâche de redressement de l’homme arriéré et déchu.
L’évangélisation et la colonisation ne se distinguent que comme deux faces d’une même pièce de monnaie »[1]. Ces mots sévères du bouillonnant camerounais Fabien Eboussi Boulaga me sont venus à l’esprit en lisant l’interview d’un célèbre écrivain sénégalais Boubacar Boris Diop.
Au fait, dans cet interview qu’il accorde au Journal Jeune afrique n°2777 (30 mars-05 avril 2014) et où il évoque son propre cheminement dans la compréhension du triste événement du génocide rwandais de 1994, dont nous célébrons le 20e anniversaire cette année, Boubacar, l’auteur de Murambi, le livre des ossements (Stock, 1999) évoque le rôle joué par l’Eglise catholique dans l’histoire du Rwanda en ces termes : « A l’époque coloniale, l’Eglise catholique a décrété que tout ce qui n’était pas authentiquement chrétien au Rwanda-donc tout ce qui était rwandais- relevait du paganisme et conduisait à l’enfer. Avec l’avènement du catholicisme, les rwandais ont perdu leur âme, ce qui peut expliquer en partie la cruauté à l’œuvre en 1994 ».
Il s’agit ici d’un procès sans merci intenté à l’œuvre de l’évangélisation au Rwanda. Mon propos n’est pas de discuter le rôle joué par l’Eglise catholique dans l’histoire du Rwanda et encore moins dans celle du triste événement du Génocide de 94, dont le genre humain aura pour toujours honte tellement ce qui s’y est passé était dramatique ; et dans la suite, ce qui s’est produit et continue encore aujourd’hui en RDC ; étant donné que les deux drames ne peuvent être séparés. Je questionne plutôt cette thèse qu’on trouve souvent dans des livres savants et qui allie aisément : méfaits de la colonisation et évangélisation en Afrique noire.
Cette thèse n’est pas récente. Elle traverse une bonne partie de la littérature négro-africaine. Le célèbre roman du camerounais Mongo Beti: Le pauvre Christ de Bomba, en est le symbole le plus illustre. Cette thèse qui a fait son chemin et qui ne cesse de mettre dans le même panier les cruautés inadmissibles de la colonisation et l’œuvre d’annonce de l’Evangile- certainement moins parfaite- en terre africaine, atteste, sans distinction, que l’Afrique noire a été ruinée économiquement, spirituellement et culturellement à la fois par la colonisation et l’évangélisation. Pour ses défenseurs, repris ici par Boubacar, les serviteurs de César et ceux de Dieu ne servaient que la même cause : l’intérêt de leurs nations et l’appauvrissement des peuples négro-africains. Cette coalition honteuse entre colons et missionnaires, jetterait donc un discrédit perpétuel sur l’œuvre de l’évangélisation ; et que donc, l’indépendance politique de peuples jadis  colonisés, pour être complète, devrait aller de pair avec un rejet sans complaisance du christianisme entendu comme religion du couple colon-missionnaire. On ne peut pas s’étonner qu’un tel discours vivre facilement à l’anticléricalisme et en un combat déguisé contre le christianisme.
Que l’histoire de l’évangélisation soit liée à l’histoire de la colonisation, cela est un fait évident. Aux premières heures de l’évangélisation de l’Afrique, dans plusieurs pays, l’administrateur colon et le missionnaire provenaient du même pays. C’est le cas de la RDC -et d’autres Etats d’Afrique-où l’on trouvait les colons et les pères blancs, jésuites, Scheutistes…tous belges. Cette coïncidence historique a certainement causé du tord à l’œuvre de l’évangélisation, mais cela n’implique pas objectivement de mettre indistinctement dans le même panier le colon belge et le missionnaire belge, par exemple. S’il y a eu collaboration entre colons et missionnaires de la même nation, il y a eu aussi divergences. Les spécialistes de l’histoire de la colonisation peuvent et doivent éluder cette tension.
De surcroit,  une clarification des complicités des évangélisateurs et des colonisateurs doit aller plus loin en désignant aussi les complicités passives et actives de peuples jadis colonisés. Après plus de cinquante ans de ce qu’on a appelé : avènement des indépendances politiques africaines, suivi par  l’auto-colonisation entre frères et sœurs africains, comme en témoigne la longévité des régimes africains issus du « parti unique », une lecture passionnée, avec quelque peu de ressentiment, devrait aujourd’hui céder place à une lecture critique de l’histoire de la colonisation et de l’évangélisation.
Une telle lecture ne se cantonnerait plus sur la culpabilisation des uns et des autres, mais viserait à aider tous les peuples, colonisateurs et colonisés d’hier et d’aujourd’hui, à tirer des leçons des erreurs du passé et s’armer pour combattre un ennemi devenu commun. Ici, les mots du célèbre romancier Cheik Hamidou Kane, dans Aventure ambiguë, retrouvent leur force de proposition : « Nous (Africains et non-Africains) n’avons pas eu le même passé, mais nous aurons le même avenir, rigoureusement. L’ère des destinées singulières est révolue».
Une telle approche semble aujourd’hui cruciale étant donné que la colonisation a pris des formes et des allures qui n’épargnent plus personne. Il suffit de penser aux nouvelles formes de domination et de paupérisation de masses planétaires qu’occasionne le capitalisme néolibéral sauvage. Certes, dans le système international de l’économie du libre-marché, l’Afrique noire reste aujourd’hui le parent pauvre et le continent le plus marginalisé, par les puissantes multinationales et bien sûr avec la complicité de dirigeants africains dont certains ont d’ailleurs largement dépassé l’âge de la retraite.
Même vu sous cet angle, on ne peut pas, de nos jours, ignorer la souffrance que ce même système économique vorace cause dans les pays qui l’ont vu naître. Nous sommes à une époque où le nègre colonisé, exploité et exploitable n’est plus seulement le négro-africain. Ce sont aussi les prolétaires chinois, américains, français, Grecs, Espagnols, Italiens…, tous ayant pour colonisateurs et exploiteurs communs les capitalistes néolibéraux sans foi ni loi. C’est pour dire que le bateau moderne dit « négrier » est devenu plus que multicolore. Achille Mbembe, dans son récent livre : Critique de la Raison nègre, Paris, Broché, 2013, a suffisamment mis en lumière cette figure moderne d’esclavage capitaliste planétaire. Les savants qui ne ratent aucune occasion pour tirer sur le christianisme devraient nous aider, comme l’a fait A. Mbembe, à saisir les stratégies de ce « colon contemporain » qui n’épargne personne afin de le vaincre.
Désigner les seules atrocités de la colonisation d’hier et d’aujourd’hui dans  l’histoire africaine, comme nous venons de le faire brièvement, ne signifie en rien dédouaner les évangélisateurs de leurs péchés en actes et par omission dans cette histoire. L’évangélisation fut, toute à la fois, œuvre humaine et divine ; pour dire une histoire de péché et de grâce. En ce sens, c’est la parabole de l’ivraie et du bon grain (Mt 13, 24-30) qui, croyons-nous, donne une compréhension équilibrée de l’histoire de l’évangélisation dans son lien à la colonisation ; cette histoire ne pouvant être correctement lue et interprétée que dans les cimetières africains où sont enterrés certains missionnaires.
L’énoncé ci-haut est à titre programmatique. Il mérite d’être explicité pour nommer l’ivraie de jadis et d’aujourd’hui dans le binôme : évangélisation- colonisation. Il s’agirait aussi et surtout de dire ce que fut le bon grain dans l’œuvre évangélisatrice afin de le fructifier ; dans un contexte où l’évangélisation de l’Afrique est en train de passer décidément de pères fondateurs aux héritiers. (Cf. Jean-Marc Ela et René Luneau, Voici le temps des héritiers : Eglises d’Afrique et voies nouvelles, Paris, Karthala, 1982.)

[1] EBOUSSI BOULA F., Christianisme sans fétiche. Révélation et domination, Paris, Présence africaine, 1981, p. 27.
Ecrit par Louis BIRABALUGE sx

samedi 11 octobre 2014


Der Fromme von morgen wird ein Mystiker sein, einer, der etwas erlebt hat (Karl Rahner).

vendredi 10 octobre 2014

Le sage est l'homme habile qui, par la discipline, l'expérience, l'exercice, a acquis le savoir et le savoir-faire (Fabien Eboussi Boulaga).

jeudi 9 octobre 2014

L'or n'a de valeur que parce qu'il est désirable.

mercredi 8 octobre 2014



Kìyā dέ sэ dā d-ύwā bà àĺ (Proverbe murum)
{Traduction : Le couteau et la viande ne se lient pas d‘amitié}

mardi 7 octobre 2014

Die Interkulturalität ist ein gefährliches Geschäft, weil verletzte Gedächtnisse gerührt werden, um der gemeinsamen Zukunft willen.

lundi 6 octobre 2014

Ce que l’étonnement est pour la philosophie, l’admiration l’est pour la théologie



Ce que l’étonnement est pour la philosophie, l’admiration l’est pour la théologie. Admirer c’est connaitre et s’émerveiller. Connaitre c'est saisir l’objet connu comme un instant du devenir commun, celui qu’on partage avec l’objet connu. C’est donc le découvrir comme une altérité toujours et déjà « avec-moi ». S’émerveiller, c’est être stupéfait pour avoir perçu le sublime et désirable dans l’ordinaire. L’admiration ouvre ainsi la raison et le cœur à la proximité aux choses et aux objets qui sont, aux créatures de Dieu. De même que le philosophe découvre par l’étonnement qu’il peut se dire et dire le réel grâce à son « exister », de même le théologien découvre par l’admiration qu’il ne peut dire « Dieu » qu’en vertu et qu’en connivence avec son devenir-commun avec la création et les autres créatures. Qui admire la vie dans le sublime et le désirable qu’il y perçoit est théologien du moment où il essaie de dire cette intentionnalité sienne, cette expérience qui déborde l’aune de son devenir-commun avec la création et les autres créatures. Il essaie de dire « Dieu », cet être personnel qui vient au devant de lui, mais qui est toujours et déjà perçu dans sa création et sa créature.

samedi 4 octobre 2014

Es ist die Liebe, die die Welt im Innersten zusammenhält (Johann Wolfgang von Goethe)

vendredi 3 octobre 2014

L'amour comprend ce que la raison peine à comprendre.

jeudi 2 octobre 2014

Schnell laufen ist keine Garantie dafür, dass man das Ziel erreichen wird (Sprichwort der Shona).

mercredi 1 octobre 2014

L'ombre ne dépend pas du soleil, mais de la lumière (Omar Sall).